Comment notre cerveau filtre les sons

Voilà un article de Techno-science.Net qui m’a interpellée. On sort de notre sujet puisqu’il est ici question de schizophrénie. Mais, j’ai été très intéressée par cet article qui explique que le filtrage des sons débute dès la première étape du traitement des stimulus auditifs, soit dès le tronc cérébral, contrairement aux hypothèses qui voyaient là un contrôle du cortex frontal.

Or, on sait qu’au niveau de la vision, la première étape inconsciente du traitement visuel se fait au niveau du colliculus supérieur, situé au sein du tronc cérébral, structure clé de l’attention visuelle. Celui-ci exercerait son influence sur les processus de sélection visuelle en court-circuitant le cortex visuel.

Alors, ça ne m’étonne pas qu’on puisse découvrir qu’il en est de même au niveau de l’audition !

Extrait de l’article :

Notre environnement sonore est extrêmement dense. C’est pourquoi le cerveau doit s’adapter et mettre en place des mécanismes de filtrage qui lui permettent de conserver son attention sur les éléments importants et de s’économiser. Lorsque deux sons identiques se répètent rapidement, l’un de ces filtres, nommé porte sensorielle auditive, permet de diminuer drastiquement l’attention que porte le cerveau au second son entendu. […] Des neuroscientifiques de l’Université de Genève (UNIGE) se sont intéressés au mécanisme de cette porte sensorielle auditive, inconnu jusqu’à aujourd’hui. Leurs résultats, publiés dans la revue eNeuro, démontrent que ce filtrage débute dès la première étape du traitement des stimulus auditifs, soit dès le tronc cérébral, contrairement aux hypothèses qui voyaient là un contrôle du cortex frontal,[…]

Bien qu’utilisé largement pour effectuer de tels diagnostics, le fonctionnement de ce mécanisme de filtrage, nommé porte sensorielle auditive, demeure mystérieux. La majorité des hypothèses considèrent qu’il s’agit d’un contrôle du cortex frontal, situé à l’avant du cerveau. […]

Les neuroscientifiques genevois […],contrairement à leur hypothèse initiale, ont observé que la diminution de l’attention au second son se faisait dès le tronc cérébral, et non pas seulement au niveau cortical, avec une baisse de 60% de l’activité cérébrale. « Cette découverte nous pousse à revoir toute notre compréhension du mécanisme, car elle démontre que l’effet de filtre débute à l’instant même où le cerveau perçoit le son ! », s’enthousiasme Charles Quairiaux.

 

Tellement proche de ce qui a été découvert au niveau de la vision !

L’article dans son intégralité : !

Cette recherche est publiée dans eNeuro
DOI: 10.1523/ENEURO.0207-19.2019

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