Je vous invite à découvrir cette très intéressante et émouvante visioconférence sur la multisensorialité périnatale présentée par Ayala Borghini (Docteur en psychologie, Psychothérapeute, Professeure assistante Filière psychomotricité, HETS, HES-SO, Genève).

Celle-ci nous explique l’impact de la multisensorialité sur la construction du très jeune enfant (et même du foetus), la manière dont il apprend à se découvrir, à faire la différence entre les informations externes et celles venant de son propre corps. Et parmi les études scientifiques récentes qu’elle évoque, on retrouve celles de Mark Blumberg sur les twiches, ces petites secousses durant le sommeil dont je vous ai déjà parlé l’année dernière.

Malheureusement, à partir de la minute 17, les vidéos intégrées ne peuvent être visionnées, mais la première partie de la visioconférence mérite vraiment qu’on s’y attarde. A la fin, Ayala Borghini nous met en garde concernant l’usage des écrans chez et autour du tout petit.

Clic sur l’image pour accéder à la vidéo :

Quelques images pour vous donner envie de visionner cette visioconférence passionnante :

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Crédits :

Univ Bordeaux. (2021, 27 mars). Multisensorialité périnatale et devenir du sujet. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/106393. 

Image par lavaki de Pixabay 

Image par Алеся Фартушняк de Pixabay 

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Lire aussi cet article de Ayala Borghini dans  Enfance 2015/4 (N° 4), pages 501 à 512 :

Approche sensorimotrice et théorie de l’attachement : au cœur du dialogue tonique

Extrait :

La compréhension du développement sensorimoteur nous apprend que pour situer notre corps dans l’espace, une coordination d’une précision à toute épreuve se crée entre les signaux issus de la sensibilité profonde (fuseaux neuromusculaires et tendineux notamment), les signaux tactiles et ceux issus des organes sensoriels qui traitent les flux visuels et vestibulaires en particulier. Cette coordination, qui se fait progressivement au cours des deux premières années de vie, permet alors de générer une acuité très particulière : la perception de l’organisme dans l’espace comme un corps qui trouve une certaine permanence dans un espace qui lui aussi se construit parallèlement.

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En rapport direct avec cette visioconférence où elle est citée, et au cœur de l’intégration multisensorielle, je vous invite à découvrir cette étude sur le site de l’université de Genève :

LE BRUIT PERTURBE LES COMPÉTENCES TACTILES DES PRÉMATURÉS

Extrait :

«Notre étude montre donc qu’il existe une communication fonctionnelle précoce entre les modalités tactiles et auditives du prématuré» explique Edouard Gentaz. « A l’hôpital, le bébé est constamment soumis au bruit de diverses alarmes qui active sa sensorialité auditive, perturbant de ce fait sa sensorialité tactile » ajoute la pédiatre Johanna Parra, du service de néonatologie de Grenoble.

Ces résultats soulignent l’importance de mettre en place des mesures environnementales pour diminuer les niveaux sonores dans les unités de néonatologie, que ce soit au niveau architectural ou dans le choix des équipements. En effet, la période néonatale est une période critique pour la genèse des circuits neuronaux, et l’expérience sensorielle précoce joue un rôle majeur dans le développement cérébral. «Si le bruit perturbe les capacités tactiles des prématurés, on peut se demander quel sera l’impact à long terme d’une telle stimulation auditive sur leur développement neurologique», conclut Fleur Lejeune.