Quelques outils concrets pour être plus attentif à la maison, au travail et à l’école

Je vous recommande vivement d’écouter cette émission de « Grand bien vous fasse«  sur France Inter, qui a pour objectif de nous apporter quelques outils pour améliorer notre attention. Et ces quelques « trucs » peuvent nous aider à gérer le moment des devoirs avec nos enfants.

Avec :

  • Anne de Pomereu, diplômée de HEC, elle est spécialisée dans la transmission de l’art et la manière de mieux utiliser ses facultés cognitives (mémoire, attention, concentration), et apprend à apprendre à des élèves de tous âges et niveaux. Consultante et formatrice en entreprise, elle publie A la reconquête de l’attention aux Editions Lattès (2021). 
  • Sylvie Chokron, neuropsychologue, directrice de recherche CNRS, auteure de Une journée dans le cerveau d’Anna : notre quotidien décrypté par les neurosciences aux Editions Eyrolles (2020). 
  • Gwenaelle Boulet, chronique parentalité. 

Pour écouter l’émission, clic sur le lien :

Quelques outils concrets pour être plus attentif à la maison, au travail et à l’école

Voici quelques points que j’ai relevés de cette émission, mais l’écouter dans son intégralité est très intéressant .

Sylvie Chokron explique qu’on a montré sur le plan cérébral que si nous nous attendons à percevoir quelque chose visuellement, si nous faisons attention avant à l’endroit où cet événement doit arriver, nous préactivons les régions du cerveau qui vont permettre de le percevoir. On dit qu’il y a une préparation attentionnelle à la perception. On peut aussi faire des choses sans attention, car elles sont automatiques.

Le Pr Philippe Lachaux nous donne quelques grandes lignes à suivre pour améliorer l’attention d’un enfant au moment des devoirs :

  • Fixer des objectifs à court terme, très concrets pour l’enfant, très simples, ne pas essayer de faire deux choses à la fois, sinon l’enfant va se perdre : relire un texte en soignant le style, l’écriture, l’orthographe, tout cela va faire des nœuds dans son cerveau… Il ne faut pas faire du mauvais multitâche et apprendre aux enfants à se fixer un objectif à la fois.
  • Autre travail à faire : apprendre à ressentir très tôt les signes de la distraction. Par exemple, un visage se tourne sur ma gauche pour entamer une conversation, je perçois une forme blanche. Automatiquement mes yeux vont commencer à bouger, puis ma tête, mon corps, je vais m’orienter. Dans ce cas, la distraction s’exprime sous la forme d’une tension musculaire que je peux repérer très tôt, un peu comme si j’était sur une poutre et que j’étais en train de me déséquilibrer à cause de la pesanteur, je repère très vite que je suis en train de partir, mais c’est encore le moment pour restabiliser mon attention. Il est essentiel d’être attentif aux prémices de la distaction (NDA : Il est amusant et intéressant de voir que les exemples choisis sont directement en lien avec le tonus musculaire et la proprioception, preuve de son rôle majeur dans nos capacités d’attention.)

Sylvie Chokron nous explique qu’une grande fonction de l’attention est d’inhiber les distracteurs. Amplifier ce qui est important et supprimer ce qui ne l’est pas. L’ouïe et la vue sont très sensibles à la distraction. La volonté marche mal, au contraire ce qui marche bien est d’agir sur l’environnement : supprimer les distracteurs (le téléphone étant le plus puissant distracteur). Rien ne vaut un éloignement physique du distracteur, tant qu’on a la possibilité d’accéder au distracteur, on n’est pas prêt pour faire autre chose. On n’est pas tous égaux par rapport à l’attention, certains pourront travailler en musique, d’autres non.

Le stress est l’ennemi de l’attention.

Le contact avec la nature permet de récupérer de l’attention (1/2 h dans la nature).

Motivation : on dirige d’autant mieux notre attention, et pendant longtemps (attention soutenue) qu’on arrive à trouver une motivation.

Anne Pomereu nous explique l’importance de planifier, s’organiser, s’accorder des pauses :

Il faut séquencer : il vaut mieux travailler en ayant plusieurs séances de 25 minutes, en s’accordant des pauses, que deux heures d’affilées. Il faut programmer un contenu avec un enjeu et une fin. Moins on est motivé par une tâche et plus il faut programmer de pause.

Important : il faut faire des pauses avant de ne plus être capable d’attention.

Il est en effet plus dur de se remobiliser si on a attendu de ne plus être capable d’attention. Si l’on fait une pause quand on a encore de l’attention, ce sera plus facile de se remettre au travail

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