J’ai trouvé cet article de Futura Sciences très intéressant. Il rapporte la position que soutiennent des chercheurs dans un récent article paru dans Frontiers in Psychology. Ceux-ci considèrent que la dyslexie ne serait pas uniquement un trouble de l’apprentissage, mais plutôt une spécialisation cognitive liée à l’évolution qu’il faudrait exploiter.
Je vous invite à lire l’article dans son intégralité, deux passages ont attiré plus particulièrement mon attention, le premier car il décrit le phénomène auquel nous nous heurtons dans le cadre de l’origine proprioceptive de certains troubles des apprentissages, à savoir que le monde scientifique n’est pas neutre :
La science n’est pas neutre. Commencer par là, c’est rappeler que ce que nous appelons communément des faits scientifiques sont toujours dépendants d’un certain socle théorique qui n’est généralement pas sans parti pris. C’est notamment le cas dans le domaine de la santé et dans la frontière plus ou moins poreuse qui sépare le normal du pathologique.
Le second décrit une difficulté auditive que toute personne dysproprioceptice connait, liée à ses difficultés de localisation spatiale et d’intégration neurosensorielle :
Peu d’études ont été conduites sur la comparaison de certaines tâches auditives entre personnes dyslexiques et non dyslexiques. L’une des rares études disponibles sur le sujet suggère que lors d’une tâche auditive consistant à écouter un discours, les performances des deux groupes sont similaires quand il n’y a aucune interférence ou un léger bruit non linguistique. En revanche, la performance des personnes dyslexiques s’effondre lorsqu’on ajoute des discussions en fond sonore du discours. Cela suggère que leur cognition ne parvient pas à déconsidérer les discussions périphériques.
Je vous invite à lire l’intégralité de cet article très rafraichissant, qui invite à changer le regard posé sur les dyslexiques :
La dyslexie est-elle un simple trouble de l’apprentissage ?
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