Je vous invite à découvrir cet article de Sciences et Avenir qui nous rapporte les résultats d’une récente étude publiée dans The Lancet Child & Adolescent Health. Les chercheurs de l’Ecole de Médecine de l’Université du Maryland ont cherché à évaluer l’impact à long terme du manque de sommeil des enfants avec une cohorte de plus de 8.300 enfants âgés de 9 à 10 ans, qu’ils ont suivis sur deux années. Les résultats de cette étude ont mis en évidence chez les enfants manquant de sommeil des problèmes comportementaux, des difficultés cognitives (mémoire, résolution de problèmes et prise de décision) des problèmes mentaux et un déficit de matière grise dans certaines régions du cerveau. Plus inquiétant encore : cette étude a montré que ces symptômes durent dans le temps.
Pour comprendre l’impact d’une dette régulière de sommeil, les chercheurs ont étudié différents paramètres pour chacun de ces enfants : leur difficultés cognitives, leurs problèmes de comportement, leur santé mentale, en s’appuyant sur leurs dossiers médicaux, des enquêtes réalisées auprès des familles et en réalisant des mesures de leur cerveau par IRM (structure cérébrale et connections fonctionnelles).
Sciences et Avenir nous rapporte les conclusions de cette étude :
« Nous avons découvert que les enfants qui manquaient de sommeil au début de l’étude avaient moins de matière grise ou un plus petit volume dans certaines régions du cerveau responsables de l’attention, de la mémoire et du contrôle de l’inhibition comparés à ceux qui avaient des habitudes de sommeil saines.«
En comparant les connections fonctionnelles des deux groupes, les chercheurs se sont rendus compte qu‘elles étaient moindres chez les enfants en manque de sommeil. La cause ? Les nuits courtes bouleversent le fonctionnement des ganglions à la base du cerveau, ce qui induit un mauvais traitement de l’information. Ainsi les enfants dont le sommeil est insuffisant seraient davantage sujets à des troubles du comportement (impulsivité, dépression anxiété …). Ce sont les fonctions cognitives et affectives qui sont altérées dans ce cas.
Le second mécanisme influe sur ce qu’on appelle « l’intelligence cristallisée« , c’est-à-dire la capacité à utiliser son expérience et ses connaissances accumulées. Grâce à des mesure structurelles du lobe temporal les chercheurs ont mis en évidence le déficit de matière grise dans cette région du cerveau. La maturation du lobe temporal des enfants en manque de sommeil est retardée, ce qui perturbe la consolidation de leur mémoire et donc leur « intelligence cristallisée« . […]
La suite et l’intégralité de l’article sur le site de Sciences et Avenir :
Il est à noter que ces découvertes récentes vont dans le sens de ce que nous supposons de l’impact d’une dysfonction proprioceptive sur le sommeil et les fonctions cognitives.
Image par Victoria_rt de Pixabay
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