Sommeil et apprentissages

Je vous invite à découvrir cette très intéressante conférence présentée au collège de France par le Dr Mélanie Strauss, médecin neurologue, centre du sommeil et de la vigilance, Hôpital de l’Hôtel Dieu, Paris. Elle y évoque notamment la très forte association entre les caractéristiques du sommeil et le développement cérébral. J’ai sélectionné deux diapos que je trouve particulièrement intéressantes, notamment celle qui explique le rôle du sommeil paradoxal dont nous supposons qu’il est altéré chez certains enfants souffrant d’une dysfonction proprioceptive. La question que l’on peut donc légitimement se poser, c’est : quel va être l’impact d’une dysfonction proprioceptive à l’origine de micro-réveil durant le sommeil du fait d’un SARVAS (Syndrome d’augmentation de la résistance des voies aériennes supérieurs) sur le développement du cerveau de l’enfant ? En toute logique, il va y avoir un impact !

Le laboratoire U1093 INSERM CAPS étudie actuellement le lien entre proprioception, sommeil et attention chez l’enfant dyslexique. Pour découvrir le protocole en cours : Dyslexie, dysfonction proprioceptive et troubles du sommeil : un lien étonnant et peut-être … détonnant !

Présentation de la conférence sur le site du collège de France :

« Apprendre se traduit au niveau cérébral par la formation de nouvelles connections synaptiques entre les neurones. Cette plasticité synaptique est particulièrement importante pendant l’enfance, où elle est associée à un développement majeur du cerveau jusqu’à maturité. Le sommeil, dont les caractéristiques physiologiques évoluent avec l’âge, joue un rôle fondamental dans ces processus de plasticité cérébrale et de maturation. En plus du développement cérébral global, il permet nuit après nuit la consolidation des apprentissages acquis au cours de la journée. Il est à la base de la mémorisation à long terme, des apprentissages implicites, des capacités d’abstraction et de généralisation des connaissances, ou encore du bon fonctionnement des fonctions exécutives. Une durée insuffisante de sommeil, la privation d’une sieste ou un décalage des rythmes veille-sommeil peuvent ainsi s’avérer délétères sur les apprentissages de l’enfant.

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