L’écriture manuscrite a-t-elle encore sa place dans un monde dominé par les ordinateurs, les smartphones et les systèmes de reconnaissance vocale ? Quid de son avenir ?
Les présentateurs de « Xenius » rencontrent le neuroscientifique Christian Kell, qui étudie ses effets sur le développement neuronal. Celui-ci explique que le fait d’écrire manuellement est important, car notre cerveau doit rester actif. Et lorsqu’on écrit à la main, notre cerveau fonctionne à plein régime, car l’écriture manuscrite active de nombreuses zones cérébrales :
- Le cortex moteur qui contrôle les mouvements de la main.
- La zone corticale qui traite les informations sensorielles renvoyées par la main (Nda : dont les informations proprioceptives).
- Des zones en rapport avec le langage
- Des zones cérébrales responsables de la vision
- Des zones qui traitent les informations abstraites du contenu lu et écrit
Ce de fait, les deux hémisphères du cerveau sont activés. Si le cerveau est plus actif en phase d’apprentissage, cela signifie qu’il traite plus d’informations. Selon le neuroscientifique, on peut supposer que le processus d’écriture manuscrite transmet plus d’informations au cerveau à cause des sensations tactiles perçues par la main et de la dynamique nécessaire à la formation des lettres. A contrario, le geste de taper sur un clavier reste identique quelque soit la lettre.
Des études ont aussi montré que les enfants qui ont appris à tracer les lettres à la main maîtrisent mieux la langue écrite que ceux qui ont appris à taper sur un clavier.
Cliquez sur l’image pour accéder à la vidéo, l’intervention du neuroscientifique se trouve à 11’40 » :