Pour Pierre Lemaitre, l’auteur d’ « Au revoir là-haut » et lauréat du prix Goncourt 2013, c’est à l’école de s’adapter aux élèves souffrant de dyspraxie, et non l’inverse. Il explique pourquoi, dans ce beau texte lu face caméra en exclusivité pour « l’Obs ».
Chaque parent d’un enfant dyspraxique, mais aussi de tout autre « dys », s’y retrouvera. Il décrit avec une grande justesse notre parcours du combattant, comme l’atteinte narcissique de nos enfants. Il est père d’une fille dyslexique et dyspraxique, et cela se sent, on ressent qu’il parle avec ses tripes, avec son cœur. C’est un ambassadeur exceptionnel pour les Dys !
On peut regretter qu’il ne connaisse pas le dysfonction proprioceptive. Un jour peut-être …
Merci Monsieur Lemaître ! Je n’aurais jamais su si bien dire ce que fut le quotidien de mon fils, de moi, sa mère et de toute notre famille. Je n’aurais pas su dire ces humiliations sans fin quand il faut expliquer pour la énième fois les difficultés de notre enfant et que pour seule réponse, on ne reçoit qu’un « mais c’est de sa faute, il ne fait aucun effort et son agressivité n’a rien à voir avec son trouble, c’est son caractère ! »… J’ai pleuré d’être enfin comprise et écoutée et pour la reconnaissance de toutes ces années d’horreur vécues par mon fils dans la méchanceté générale ou au mieux, dans l’indifférence générale. J’espère que cette lettre sera lue par tous les enseignants et tous les encadrants (de l’école maternelle au lycée et même aux universités). De mon côté, je la distribue à tour de bras. Merci Monsieur Lemaître !
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