
Ce premier article, sur la maladie d’Alzheimer, est en ce sens très intéressant :
Combattre la maladie d’Alzheimer en compensant les déficits sensoriels
« Dans sa théorie de la sensibilité, Aristote n’imaginait pas d’autres sens que la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher. Cette conception a perduré jusqu’en 1906, date d’introduction du concept de proprioception par le neurologue britannique Charles Sherrington. Un sixième sens était mis en lumière : celui qui permet au corps de percevoir sa position et le mouvement de ses différentes parties dans l’espace. C’est la proprioception qui nous confère la capacité d’ajuster en permanence notre équilibre en intégrant des signaux provenant de l’œil, de l’oreille, de la peau, des tendons et des muscles… […]

Plus d’un siècle après ces découvertes, des approches pluridisciplinaires font converger des travaux sur la sensorialité et sur la cognition.La recherche avance dans deux directions complémentaires. D’une part, des spécialistes du sensoriel et du mouvement élaborent des mesures sophistiquées pour quantifier l’association entre déclin sensoriel et déclin cognitif. […]
- l’équilibre, enfin. Bougeons, bougeons, tel pourrait être le slogan, car ce qui est bon pour le coeur l’est aussi pour le cerveau. Ainsi, marcher plus d’une heure par jour réduirait le risque de maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Plusieurs mesures permettent d’identifier des personnes à haut risque de chute : la vitesse de marche, la longueur du pas, l’oscillation posturale… L’hippocampe, cette région du cerveau dont nous connaissons l’importance dans la cognition, joue un rôle clé dans la mémorisation de l’espace qui nous entoure, la proprioception et le contrôle de la marche. […] »
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Je vous conseille de lire l’article dans on intégralité, où l’on peut aussi voir l’importance de l’audition et de la vision sur la cognition : là.
Cet autre article « Démence : un risque doublé par l’altération de la vue, l’ouïe, le toucher et l’odorat », de Sciences et Avenir, se penche sur le lien entre la sensorialité et la démence.
Extraits :
L’altération des sens avec le temps est un bon prédicteur du risque de démence. Les personnes âgées de 70 ans ayant conservé l’odorat, la vue, l’ouïe et le toucher ont ainsi un risque deux fois moins élevé de développer un déclin cognitif marqué dans la décennie à venir, d’après une étude américaine publiée dans Alzheimer’s and Dementia.
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« Même des niveaux légers ou modérés de déficiences sensorielles combinées ont été associés à un risque accru de démence« , précisent les auteurs dans la publication. « Cela indique que les personnes ayant une mauvaise fonction multisensorielle sont une population à haut risque qui pourrait être ciblée avant l’apparition de la démence pour une intervention« , commente Kristine Yaffe, qui a dirigé ces travaux.
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« Les déficiences sensorielles, en particulier l’audition et la vision, peuvent accélérer le déclin cognitif, soit directement en affectant la cognition, soit indirectement en augmentant l’isolement social, la faible mobilité et une santé mentale défavorable« , précise Willa Brenowitz.
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L’article dans son intégralité : là.
Alors, le lien entre sensorialité et cognition, quand va t’on accepter de le prendre en considération chez le cerveau en développement de l’enfant ?
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